Retour sur le défilé Skill and You 2019

S’inspirer des maîtres de la mode et réinventer des tendances passées est un exercice habituel et essentiel pour les créateurs de mode, en devenir comme confirmés. Plus complexe qu’il n’y paraît, il demande de respecter l’image et l’héritage d’une marque, d’une maison, tout en y mêlant son propre univers. Pour l’édition 2019 du défilé Skill and You, c’est justement à cet exercice que se sont prêtés les élèves de l’école Lignes et Formations !

Pour en savoir plus sur le défilé, les backstage et l’ambiance qui y régnait, nous avons interrogé deux élèves participantes, Jenny Lenaerts, qui avait choisi la maison Chanel comme inspiration, et Cécile Moyon-Cochin, qui elle avait porté son choix sur Dior.

Pouvez-vous nous décrire l’ambiance des coulisses, quelques minutes avant le défilé ?

L’ambiance des coulisses était très excitante, remplie d’adrénaline ! Nous avions enfilé notre première tenue et nous attendions dans la file, chacun à sa place dans l’ordre de passage donné. Plus le moment approchait, plus la tension montait et plus les cœurs battaient ! Mais c’était encore plus intense entre deux tenues, car nous avions un timing serré à respecter.

Vous avez participé au défilé 2018 en tant que modèle, cette année vous portez la double casquette de styliste et mannequin. En quoi ces deux expériences diffèrent ?

Les deux expériences sont très enrichissantes. La différence de défiler avec ses propres créations est de pouvoir mettre son travail en valeur, avoir la chance de représenter des looks à son image. Je me suis sentie plus à l’aide, d’une part de l’avoir déjà vécu, mais aussi parce que j’avais à cœur de présenter mes propres créations.

Quelle a été la plus grande difficulté lors de la préparation du défilé ?

Ma plus grande difficulté lors de la préparation du défilé ? En tant que styliste et modèle, c’était de gérer tout, toute seule. Ne pas oublier les accessoires, passer par l’étape maquillage et coiffure, être prise en photo… Bref, gérer son temps ! J’ai par contre eu la chance d’être aidée par les autres stylistes participant au défilé.

Quel sentiment avez-vous ressenti une fois celui-ci terminé ?

J’ai ressenti plusieurs choses à la fois : du soulagement, de la fierté, mais aussi une pointe de tristesse que cette aventure se termine.

Pouvez-vous nous parler de votre plus beau souvenir ?

Mon moment préféré a été de m’avancer sur le catwalk, avec mes propres créations !

Auriez-vous des conseils à donner aux futurs participants ? 

Mon premier conseil est de bien respecter le timing mis en place par les professeurs, pour chaque tenue, car les jours filent et il n’y a rien de plus stressant que d’être en retard ! Ensuite, c’est tout simplement d’apprécier chaque instant du défilé, c’est une expérience magnifique !

Vous avez participé à l’édition 2018 du défilé Skill and You. En quoi cette nouvelle expérience était-elle différente ?

L’année dernière, j’avais eu la chance de participer au défilé et de présenter une collection enfant, avec mon premier fils. Il y avait fait ses premiers « caprices de star », dont le défilé avait malheureusement était écourté pour lui. 

J’ai vécu ces deux expériences différemment parce que l’an dernier, avec Jean, nous n’avions ni fait de shooting photo, ni de coiffure et maquillage. Cette fois, j’ai pu profiter de ce côté avec ma sœur qui, bien que stressée en arrivant, s’est prêtée au jeu des photographes.

Cette seconde expérience a été bénéfique sur mon organisation tout au long du processus créatif et dans la confection des silhouettes. Je suis également arrivée au Lab bien plus détendue et en confiance, grâce aux formateurs qui nous ont poussés au-delà de nos acquis et à découvrir de nouveaux horizons, comme la broderie dans mon cas, le tout avec bienveillance.

Vous avez choisi de rendre hommage à la maison Dior. Pourquoi ce choix ?

Pour son fondateur, Christian Dior, un normand amoureux des fleurs, des ambiances bucoliques et champêtres. Il était également un fin connaisseur des arts, qui ont inspiré certaines de ses robes. En 1947, il présente ses modèles dits New Look et fera grandir son entreprise à travers de nombreuses collections, jusqu’à son décès en 1957. Les créations de Christian Dior m’inspirent par leur grâce et la façon dont elles subliment les silhouettes féminines. 

Quelle était l’ambiance en coulisses, à quelques minutes du défilé ?

Ma sœur et moi étions plutôt détendues, mises en confiance par les photographes et formateurs lors des séances photos et essayages qui ont précédés le défilé. Nous avons tout de même senti le stress monter lorsque tout le monde s’est retrouvé en backstage, avec effervescence qui y régnait. Finalement, le premier passage a été le plus impressionnant, ainsi que le premier changement de tenue, mais tout a roulé sans qu’on voit vraiment le temps passer.

Qu’avez-vous ressenti une fois le défilé terminé ?

Une grande satisfaction, de la joie et une grosse fatigue, la pression envolée ! J’ai également ressenti de la fierté face à l’accomplissement d’un beau projet, durant lequel je me suis lancée quelques défis. Je n’avais jamais brodé auparavant, et après de nombreux échanges sur mon dossier avec David Vincent Camuglio et Julie Aymard, ils m’ont poussé à m’y essayer et je leur en suis reconnaissante. David Vincent m’a notamment conseillé de réaliser des broderies géantes pour apporter plus de force à mes looks.

Pour la petite anecdote, j’ai accouché d’une jolie petite fille le 27 septembre !