Fiche métier : couturier

Contexte du marché du métier

L’industrie textile française se porte plutôt bien. Ce qui peut laisser pantois, quand on sait que la plupart des entreprises du secteur de la mode ont automatisé ou délocalisé leur production à l’étranger. Il n’y aurait pas moins de « 800 000 emplois, 150 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 33 milliards d’euros de chiffres d’affaires à l’exportation », selon le ministre de l’Économie Bruno Le Maire qui est intervenu au Forum de la mode 2017. Le mérite revenant au savoir-faire hexagonal et à son rayonnement international. Un quart des ventes mondiales du secteur mode et luxe est réalisé par des enseignes françaises, selon les chiffres du gouvernement.

Pour continuer d’exister, l’industrie de l’habillement a besoin de ses petites mains. Couturiers-tailleurs, patronniers, toilistes modélistes, premiers d’atelier, brodeurs… L’éventail est large. Et le secteur de la confection ne cesse de chercher et d’embaucher : d’après une enquête menée par L’Observatoire des métiers de la Mode, des Textiles et du Cuir sur les besoins en recrutement dans les branches du textile et de l’habillement – publiée en février 2019 – un tiers des entreprises interrogées avaient des besoins de recrutement urgents (d’immédiat à dans les trois mois), essentiellement dans les branches de la production.

Le marché de la couture en France

Le couturier est chargé de réaliser des vêtements sur-mesure ou à partir d’un modèle standard (mannequin). Ses missions ? Analyser les besoins et les souhaits du client, concevoir de nouveaux modèles, dessiner des croquis, réaliser des patrons modèles, prendre les mesures, couper et coudre les pans de tissus entre eux, retailler ou retoucher le produit fini après les essayages… Pour ce faire, il se sert (ou pas) d’une machine à coudre…  Il peut exercer en atelier au sein d’entreprises artisanales ou de prêt-à-porter, pour son propre compte ou pour des maisons de luxe. L’appellation « haute couture » ne concerne quant à elle qu’une dizaine d’enseignes.

Les métiers de la couture rassemblent un éventail très large d’activités artisanales différentes, allant de la création à la production, parmi lesquelles :

Les compétences requises pour être couturier

Bien que les activités de la couture soient variées, il convient d’avoir un sens de l’esthétique aiguisé et d’avoir la fibre créative. Le vêtement imaginé et réalisé doit susciter l’envie ! Il doit également être au fait des dernières tendances en matière de mode. C’est une activité qui requiert également de la passion et de la patience.

Pour exercer un métier lié à l’artisanat, il est également recommandé d’être habile de ses mains, d’être organisé et rigoureux. La profession de couturier exige aussi de connaître les différents tissus et leurs particularités. Les formations permettent néanmoins d’acquérir les compétences techniques nécessaires liées à l’activité.

Le métier demande aussi une grande polyvalence sur toute la chaîne de montage du produit.

Les possibilités d’évolution de carrière

Au fil des années, le couturier peut devenir chef d’atelier et coordonner une équipe. Il peut également exercer au sein de maisons de couture, de bureaux d’études, mais aussi monter sa propre entreprise. Le couturier peut également évoluer en tant que prototypiste.

Couturier : le salaire

En début de carrière, un couturier gagne en moyenne 25 000 euros bruts par an, soit environ 1600 euros nets par mois. Cela peut varier en fonction de la structure dans laquelle il travaille (grande maison, à son compte, etc.) et de son ancienneté.